Histoire des arts 3ème
La Guerre froide
Arts du visuels / art du quotidien
Comment les arts peuvent-ils transformer un instrument d’oppression en symbole de liberté ?
Comment les peintures de l’East Side Gallery rendent-elles compte de la chute du mur de Berlin ?
L’East Side Gallery ( “Galerie du côté est”)
Manuel Hatier p112-113
1) Introduction – Présentation
Auteurs : …………………………………………………………………………………………………
Titre : …………………………………………………………………………………………………….
Date des œuvres : ………………………………………………………………………………………..
Sujet des œuvres : ……………………………………………………………………………………….
Nature : ………………………………………………………………………………………………….
Technique : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Lieu de conservation : ……………………………………………………………………………………………………………
Contexte :
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2) Description-analyse
« Il y a beaucoup de murs à détruire » Inès Bayer et Raïk Hönermann
« La Mer de l’Humanité » Kani Alavi
La Trabant de Birgit Kinder
3) INTERPRETATION /MESSAGES
Les graffs, qui se rattachent à l’art du quotidien, sont pour la plupart des revendications politiques et sociales. On retrouve à plusieurs reprises la thématique de la communication pour rappeler que les Berlinois de l’est n’avaient pas la liberté d’exprimer ce qu’ils ressentaient.
Ces fresques commémorent ainsi la chute du Mur, le manque de libertés, la vie en RDA, la séparation des Berlinois et l’unité retrouvée et elles apportent un message pacifique. L’East Side Gallery est un monument en l’honneur de la liberté. Les peintures reflètent le changement et expriment l’espoir d’un avenir meilleur pour tous les peuples du monde.
4) SIGNIFICATION / élargissement
La problématique « Rupture et continuité » en histoire :
On peut parler de continuité en histoire également avec la permanence des « murs » qui enferment ou séparent des populations (ghettos polonais de la deuxième guerre, mur de Jérusalem aujourd’hui). La continuité apparaît aussi dans l’existence encore aujourd’hui de nombreuses formes de dictatures partout dans le monde.
En revanche la chute du Mur est un élément de rupture dans l’histoire contemporaine puisque cela modifie l’organisation des relations internationales (fin d’un monde bipolaire avec la fin de la guerre froide).
Histoire des arts 3ème
La Guerre froide
Arts du visuels / art du quotidien
Comment les arts peuvent-ils transformer un instrument d’oppression en symbole de liberté ?
Le mur de la “honte” / East Side Gallery
1) Introduction – Présentation
titre, auteur et nationalité, date et lieu d’exposition.
L’East Side Gallery . Il s’agit d’un morceau du mur d’une longueur d’1,3 km dans l’ancien Berlin-est. Il s’agit de la plus vaste galerie en plein air du monde, présentant plus de cent peintures murales originales. Dès 1990, galvanisés par les changements extraordinaires qui étaient en train de bouleverser la planète, des artistes du monde entier se précipitèrent à Berlin après la chute du mur, laissant un témoignage visuel de la joie et de l’esprit de liberté qui émergeaient alors.
Le « mur de la honte », sur sa face ouest, a toujours été le lieu de l’expression populaire. Jusqu’en 1989, on venait s’y exprimer à travers les mots ou le dessin.
118 artistes, 1990 renovation en 2009; peintures rélaisée à même le béton au pinceau et à la bombe.
Contexte :
1961 : construction du mur de Berlin. L’Allemagne est au cœur de la guerre froide depuis a fin de la seconde guerre mondiale et particulièrement depuis le blocus de 1948. Berlin comme l’Allemagne avait été divisée en quatre secteurs (américain, soviétique, britannique et français). Pour éviter l’émigration de nombreux berlinois fuyant le régime de la RDA, les autorités est-allemandes construisent un mur séparant l’est et l’ouest en août 1961. De nombreuses familles berlinoises sont séparées.
1989 : chute du mur de Berlin. A la suite de changements géopolitiques (M.Gorbatchev en Union Soviétique), la situation change dans les démocraties populaires. La Hongrie ouvre le « rideau de fer » et, durant l’été 1989, de nombreux Allemands de l’est en vacances dans ce pays fuient à l’ouest. Les manifestations se multiplient en Allemagne de l’est. Privé de l’appui soviétique, les dirigeants autorisent « les voyages privés à l’étranger, sans justificatifs ». Traduction pour les Berlinois de l’est : le mur est ouvert ! La foule force le passage dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989.
thème : objet représenté.
Parmi les peintures les plus connues, on trouve le Baiser Mortel de Dimitri Vrubel, montrant Eric Honecker et Leonid Brejnev bouche contre bouche et la Trabi (la Trabant) de Birgit Kinder heurtant le mur.
Aujourd’hui, cette immense fresque est rénovée car, comme de nombreuses œuvres laissées à ciel ouvert, elle est victime des intempéries, de la pollution mais aussi de multiples tags et graphes
2) Description et analyse
Les œuvres de 5m sur 2.5 m en moyenne ont été réalisées au pinceau et à la bombe, ce qui n’était possible qu’à Berlin ouest avant la réunification. L’utilisation de bombes de peinture est à mettre en rapport avec les nombreux tags et graffitis réalisés par les habitants de Berlin ouest sur le Mur pour contester son existence avant 1989.
3) Interprétation
- Quel(s) message(s) l’artiste, veut-il transmettre ? critique, mise en valeur, denunciation, symbole, allégorie
- De quel type de représentation s’agit-il ? idéaliste, réaliste, hyperréaliste, expressionniste, futuriste, abstraite…
Les graffs, qui se rattachent à l’art du quotidien, sont pour la plupart des revendications politiques et sociales. On retrouve à plusieurs reprises la thématique de la communication pour rappeler que les Berlinois de l’est n’avaient pas la liberté d’exprimer ce qu’ils ressentaient. Ces fresques commémorent ainsi la chute du Mur, le manque de libertés, la vie en RDA, la séparation des Berlinois et l’unité retrouvée et elles apportent un message pacifique. L’East Side Gallery est un monument en l’honneur de la liberté. Les peintures reflètent le changement et expriment l’espoir d’un avenir meilleur pour tous les peuples du monde.
4) Conclusion- Signification de l’œuvre
Les peintures murales de type fresque évoquent la continuité puisqu’elles sont une référence au passé avec les fresques de la Renaissance italienne mais également au présent avec les peintures murales de Belfast en Irlande par exemple. En revanche elles évoquent la rupture car le support est le Mur lui-même, donc à la fois le vestige et l’objet de la contestation. Ainsi le Mur constitue autant le message que la peinture elle- même (il est un vestige de l’ancienne RDA).
Du point de vue de l’histoire de l’art, les peintures qu’on retrouve à la East Side Gallery sont en totale opposition avec l’esthétique du Réalisme socialiste en vigueur depuis 1934 en URSS. Il devrait rendre compte d’« une représentation véridique, historiquement concrète de la réalité dans son développement révolutionnaire. En outre, il doit contribuer à la transformation idéologique et à l'éducation des travailleurs dans l'esprit du socialisme ». En d’autres termes, l’art devait servir l’Etat et non le contester.
SUPPORT pour l’ORAL
Le mur de la “honte” / East Side Gallery, Berlin
Birgit Kinder « La Trabant »
« La Mer de l’Humanité » Kani Alavi
« Il y a beaucoup de murs à détruire » Ines Bayer et Raïk Honermann